rp alecko 15 juillet 2011

La contrée était calme depuis des siècles pourtant, tout n'était que quiétude mais aux alentours de ce pays enchanteur, la menace, encore invisible, grandissait et prenait de l’ampleur.

Les plupart des habitants étaient heureux et se contentaient de cette vie tranquille , d'autres, parfois, la trouvaient monotone. Encore le souvenir des grands combats qui avaient eu lieu, dans les temps reculés, faisait rêver les plus jeunes. Nous l'avions vaincu et cela avait été rude mais tous les participants avaient fêtés la victoire et étaient repartis dans leur monde. Les mondes humains avaient continués leur évolution, nos mondes elfiques étaient tombés dans l'oubli.

On n'a jamais su à quoi il ressemblait vraiment, cet ennemi disparut, ce fantôme noir qui avait essayé d'anéantir les mondes et plusieurs descriptions en avaient été faites mais ce qui est sur c'est que sa soif de combats était intense et sanguinaire. Beaucoup, à cette époque, avaient prié pour son anéantissement et son départ, mais il avait laissé un grand vide que ce soit pour ses adeptes ou ses ennemis qui eux regrettaient de n'avoir pas eu la possibilité de le vaincre complétement, car une rumeur courrait comme quoi il était immortel et que sa disparition n'était que provisoire.



Je me suis levé, n'ayant pas beaucoup dormis encore cette nuit, comme bien d'autres depuis quelques mois. Je suis inquiet mais je ne peux définir pourquoi. Je vois dans mes cauchemars un nuage noir signe d'orage dévaler sur nos chaumières, des averses de grêles anéantir nos récoltes et un immense feu, brûler notre bétail. Je sens même l'odeur des chairs consumées dans ces moments là.

Je me décide enfin , ne pouvant plus supporter ces tourments, d'aller voir Instriac, un autre mage, pour lui demander conseil. Je suis enchanteur moi aussi, je suis le chef de mon peuple , je ne suis pas un jeune homme sans expérience et apeuré, mais j'avoue la que je me sens perdu. J'ai besoin de l'avis d'un ami, un collègue et de son aide pour interpréter tout cela. Me voici donc en route pour la contrée de Urbuc, à quelques lieues de mon habitation, je presse la pas, je ne sais pourquoi, mais avec un sentiment d'urgence dans le cœur.

Mon vieil ami est là, sur le seuil de sa porte, semblant prêt au voyage. D'un signe il m'invite à entrer, referme la porte et se tourne vers moi.



<< tu l'as sentis aussi ? cela me rassure je ne suis pas le seul ! IL est de retour !!! Des larmes vont couler de nouveau c'est certain, la mort va rôder sur nos pâturages, et notre peuple va souffrir. IL va venir se venger de notre victoire et nous ne sommes pas prêt à lutter. Sa soif et sa faim n'a jamais été si forte, je le sens comme toi dans tout mon être. Son armée des ténèbres va faire trembler le pays >>

Je le regarde et je sais qu'il a vu juste et que je ne suis pas surpris.. En fait je le savais déjà malgré que je ne veuille pas me l'avouer. Lui et moi attendions depuis des siècles ce retour, au fond de nous, nous l'avons toujours su ... Rien ne pourra l'arrêter que nous deux, les seuls encore vivants qui ont participé aux anciens combats.

Un cri dans la nuit, une alerte et je sais que c'est déjà commencé. Son arrivée est rapide, et, au fond de moi, j'entends les cris, les hurlements, j'ai le gout du sang de ses victimes dans la bouche. Je n'ai d'autres choix que de me rendre à sa rencontre, seul et le combattre, accompagné seulement par deux aides volontaires. J'ai conseillé à Instriac de rester en arrière pour protéger les nôtres si je ne revenais pas. Il sait que la caverne des soupirs est un refuge sur, enchanté et que ce fléau ne pourra jamais y pénétrer. Mais vivre là-bas en permanence n'est pas une solution si les mondes qui l'entourent sont détruits. Mais cela leur permettra de sauver pas mal de monde et préparer une autre offensive contre cet ennemi magique .



Je l'attends, de pieds fermes et même si j'ai des doutes, ceux-ci ne fragilisent pas le bras qui tient mon épée et pas ma volonté qui est intacte. A l'aide de tous les sorts que je connais, avec courage et force dus à mon entrainement militaire de jadis, j'ai bon espoir, encore une fois, de le vaincre. Le voici qui s'approche, dans un nuage nauséabond et funeste et quand il arrive à ma portée, le choc entre les ténèbres et la lumière est phénoménale.